la Lozère lé là
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La rencontre

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La rencontre Empty La rencontre

Message par Invité Jeu 7 Juil 2011 - 18:56

Il fait haut, si haut, là-haut odeur de buis. Buis, splendeur verdoyante des murs écroulés.
Dans un dernier espoir le serpolet fleurit, la main des bergères ne viendra plus les cueillir.
Qui es-tu toi, la belle étrangère qui te penches soudain ?
Un brin oui, un de mes brins entre tes lèvres carmen...

Il fait draille solitude, il fait draille silence, mes pieds sur l'herbe antique, et le murmure, oui le murmure est si haut... A la cime des pins.
Bouquet d'épines que le vent brasse en marée, et les vagues se creusent, se creusent en descente, fragrance d'essence, seule la cigale n'a pas voulu chanter.

Mais soudain une pierre a roulée, une pierre magique, une pierre à te mener vers moi, mais tu sais je connais bien celles à dévaler vers toi, et le dernier virage, celui de l'espérance, celui de la foi, barrière de mes rêves... Franchis-le, oui j'entends ton souffle et mon coeur dans la poitrine à battre pour toi, à s'abattre sur toi...

Un éclair, un instant, une heure, une éternité et nos corps se séparent pour marier nos yeux.
Puis il y a ce chant, ce chant dans les arbres, dans l'air qui tremble soudain, ce chant magnétique, nos mains qui se tendent, nos mains qui se caressent de la chaleur de l'autre et du désir de s'y brûler.

Puis nos pas, on ne dit pas, mais on sait... Alors on y va !
Nos pas qui se pressent avant que la nuit ne monte de la terre...
Avant que ne commence l'allumeur de réverbères... Il nous faudra quitter les buis, l'oiseau dans le nid...

Il y avait cette angoisse... Il y a ce désir, l'une et l'autre qui nous ont fait naître à nous...


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La rencontre Empty LE CHEMIN

Message par Invité Ven 8 Juil 2011 - 18:58


L'herbe tendre remplace peu à peu les pierres et les ornières que nous avons du gravir... Mon dieu tout un symbole... La lutte, toi et moi contre nous, puis cette montée et moi contre toi, tout contre toi.

De part et d'autre la forêt prend sa place, le sol bruyère rose, recouvre le matelas de mousse...
Sol à retenir les pas, à donner à l'allure le temps de s'imprégner.

Il est l'heure et saison d'allonger les ombres, elles se couchent devant nous, après cette journée si douce, cette fraîcheur soudaine,
A me blottir contre toi,
A respirer ta vie.

Nous sommes maintenant sur la lande, les arbres renoncent à pousser pour laisser le théâtre à l'écir glacé, le cavalier vient en novembre charger de plumes les nuages à s'éclater.

Nous passons le lac magique, le lac d'où sortent les poètes à la nuit tombée...
Et puis ses pâturages déjà sombres où en tâches miel les belles dames nous regardent de leurs yeux maquillés de blanc.

Le pas se presse, le tien et le mien à la même cadence. L'étoile du berger nous montre le chemin,
enfin notre chemin entre deux murs de pierres, entre mousse et lichens, Terre écrasée d'azur ou couchent des nuages, en ce lieu Dieu foule les chemins et l'homme le paradis.

Il y a à gauche cette vieille bâtisse, fantôme à réveiller au seuil de la porte s'étalent les pavés du temps, le temps de l'aire, de l'aire à blé.

Et puis ce dernier ravin, tout en musique, en cascade de rus que l'oeil dans la nuit n'a pas vu venir.

Pierre qui roule, un saut dans la prairie, nos mains qui se joignent devant les grandes orgues liquides, orgues à jouer, la partition sublime de nos corps à fusionner.

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La rencontre Empty LA FUSION

Message par Invité Sam 9 Juil 2011 - 19:02

"Notre" pas contourne la cathédrale, niche de roches à s'ébattre sous les grandes orgues bondissantes en embruns échevelés.
Et mes cheveux, perles de pluie, qui se soulèvent sur ta main délicate, ta main à trouver ma nuque, ma nuque duvet, duvet à trembler sous tes caresses à relever ma tête pour contempler l'instant de notre éternité.

Il y a ses lèvres qui s'entrouvrent, les miennes qui se tendent, tes mains dans mon dos, à descendre l'extase au creux de mes reins.

Et la lune en rayons argente la cascade, à dévoiler nos ombres pour le choeur des anges à chanter pour nous.

Tu me repousses un peu et tes doigts en fièvre à dévoiler mon buste que la lune a nacré, tout doucement tes yeux descendent à recevoir l'offrande de mes deux montagnes sacrées.

La cascade en fièvre accélère le vertige de nos corps enlacés.

Soudain je chancelle sur l'énorme roche qu'un géant a placé derrière les orgues, à ménager la pudeur des amoureux éblouis.

Et l'eau, et l'espace, et le temps ont fait soudain silence à saisir ce frisson qui changera nos vies.

Ma tête se ploie sur ton épaule à écouter ce rythme qui est en moi, en nous, qu'il soit calme ou puissant, battre ensemble sur les voiles de jours à venir.

Et puis il y a ce sable dans la niche, à étonner les anges, nous nous laissons glisser, à nous tenir ensemble, au-delà du sommeil, en murmures d'extase qu'emporte le vent...



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La rencontre Empty LE PREMIER MATIN DU MONDE

Message par Invité Dim 10 Juil 2011 - 21:18

Mes rêves en bord d'eau se "brumisent" et s'évanouissent, mes rêves douceur, mes rêves chaleur.
Ouvrir mes yeux sur toi, et trembler de peur...
Je t'ai laissé au bord du sommeil à la fois victorieuse et défaite.

Un rayon de soleil se pose sur mon visage, mes paupières ont sursauté je ne peux feindre de dormir plus longtemps.
Ton souffle sur mon front, tes lèvres sur mes paupières, mes paupières à te livrer mon âme.
Et me noyer dans les lacs immobiles de tes yeux.

Derrière notre rideau de perles d'eau, le soleil allume les ombres, des éclats dont il se dit en secret que l'or en est jaloux.

Alors tu prends ma main et me tire vers toi, debouts dans le nouveau matin nous voyons notre royaume... Nos corps s'épousent auréolés de cascade de bruine et d'or...

Main dans la main nous sortons de notre cathédrale, l'herbe est tendre sous nos pas,
La mousse se fait matelas, la pente est douce dans le pré, à rouler vers toi... Le soleil me chauffe le dos !

Il y a ces maintenant, ces tout à l'heure , ces demains... Il y a le monde à nos pieds.

J'ai coulé mes jours à t'attendre et la force de te garder !

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